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L'Ecran

L'ECRAN

Un tissu, ou « soie », est tendu sur un cadre. Soie + cadre constituent l’écran. Une suite d’opérations permet de transformer cet écran en pochoir; c’est-à-dire qu’il comportera une zone ouverte (qui laisse passer l’encre). Cette zone aura la forme exacte de l’image à reproduire. On choisira une maille de soie plus ou moins serrée selon la finesse de l’image, la nature du support, l’encre choisie et son dépôt souhaité.

Ecran vierge: toute la surface de la soie est libre >

Un tissu, ou « soie », est tendu sur un cadre. Soie + cadre constituent l’écran. Une suite d’opérations permet de transformer cet écran en pochoir; c’est-à-dire qu’il comportera une zone ouverte (qui laisse passer l’encre). Cette zone aura la forme exacte de l’image à reproduire. On choisira une maille de soie plus ou moins serrée selon la finesse de l’image, la nature du support, l’encre choisie et son dépôt souhaité.

Ecran vierge: toute la surface
de la soie est libre

L'Enduction

L'Enduction

La soie est d’abord enduite d’une émulsion photosensible, c’est-à-dire qui réagit à la lumière. Si cette émulsion subit une exposition prolongée aux UV, une réaction se produit: il durcit et devient résistant à l’eau et aux solvants. On va comprendre plus loin à quoi cela nous sert.

Après séchage à l’air libre, à l’abri de la lumière du jour, le cadre enduit est prêt pour l’insolation (exposition aux UV). Ici on insole en atelier, c’est à dire que l’on reproduit et maîtrise artificiellement le phénomène solaire.

< Le vernis est de couleur violette.
Les scotchs autour assurent l’étanchéité des bords, où il n’y a pas de vernis.

Le vernis est de couleur violette.
Les scotchs autour assurent l’étanchéité des bords, où il n’y a pas de vernis.

La soie est d’abord enduite d’une émulsion photosensible, c’est-à-dire qui réagit à la lumière. Si cette émulsion subit une exposition prolongée aux UV, une réaction se produit: il durcit et devient résistant à l’eau et aux solvants. On va comprendre plus loin à quoi cela nous sert.

Après séchage à l’air libre, à l’abri de la lumière du jour, le cadre enduit est prêt pour l’insolation (exposition aux UV). Ici on insole en atelier, c’est à dire que l’on reproduit et maîtrise artificiellement le phénomène solaire.

L'Insolation

L'Insolation

C’est là qu’intervient le visuel à reproduire. Il aura été préalablement imprimé en noir, depuis un fichier informatique, sur un film transparent. Il s’agit du «typon». Ce noir est d’une telle opacité qu’il peut bloquer les UV (noir inactinique). Il va donc agir comme un masque sélectif, ou pochoir. Et oui: il faut un pochoir pour fabriquer un pochoir.

Un typon vu en « miroir » >

C’est là qu’intervient le visuel à reproduire. Il aura été préalablement imprimé en noir, depuis un fichier informatique, sur un film transparent. Il s’agit du «typon». Ce noir est d’une telle opacité qu’il peut bloquer les UV (noir inactinique). Il va donc agir comme un masque sélectif, ou pochoir. Et oui: il faut un pochoir pour fabriquer un pochoir.

Un typon vu en « miroir »

Les UV sont produits ici par une lampe HPR 125W. Il existe d’autres lampes: LED UV, hallogènes industrielles…, aux différentes puissances selon les installations, les besoins, les moyens.

Avant d’activer la lampe, ici installée dans une boîte vitrée (l’ensemble boîte + lampe + vitre est l’insoleuse), on pose le typon sur la vitre, puis l’écran enduit. Le typon doit être en contact parfait avec l’émulsion photosensible. On allume, et c’est parti pour une bronzette de quelques minutes. L’insolation peut se faire aussi avec la lampe positionnée par dessus, selon la configuration adoptée par le sérigraphe. Dans ce cas le ‘sandwich’ vitre-typon-écran est inversé: la vitre vient par dessus pour plaquer le typon sur la soie enduite d’émulsion photosensible.

Vu de l’intérieur de la boîte, notre typon est inversé: la lampe le voit en ‘miroir’.

Avant d’activer la lampe, ici installée dans une boîte vitrée (l’ensemble boîte + lampe + vitre est l’insoleuse), on pose le typon sur la vitre, puis l’écran enduit. Le typon doit être en contact parfait avec l’émulsion photosensible. On allume, et c’est parti pour une bronzette de quelques minutes. L’insolation peut se faire aussi avec la lampe positionnée par dessus, selon la configuration adoptée par le sérigraphe. Dans ce cas le ‘sandwich’ vitre-typon-écran est inversé: la vitre vient par dessus pour plaquer le typon sur la soie enduite d’émulsion photosensible.

Vu de l’intérieur de la boîte, notre typon est inversé: la lampe le voit en « miroir »

Le Développement

Le Développement

Au bout d’un timing précis, on éteint la lampe UV. Seul le motif imprimé en noir sur le typon a bloqué les UV. L’émulsion photosensible épargnée par la zone inactinique du typon n’a pas réagi et est donc resté soluble. – Cela fonctionne même avec des points minuscules. –  Tout le reste de la surface qui a été exposée est par contre fixé définitivement. L’ensemble des étapes de transfert du motif vers l’écran par insolation est appelée clichage.

A ce stade, l’émulsion restée soluble est encore sur l’écran et obture toujours la zone de soie à ouvrir. Une fois l’insolation terminée, on rince l’écran à l’eau claire. C’est la phase de révélation, ou plus exactement de dépouillement. L’émulsion soluble «fond». Elle est délicatement chassée sous une légère pression d’eau, et on libère ainsi complètement la surface de soie correspondant au motif à imprimer: l’encre pourra passer au travers et marquer le support choisi.
Une fois sec, notre pochoir ainsi réalisé est prêt à servir.

Vue de la face du pochoir qui viendra au contact du support à imprimer. >

A ce stade, l’émulsion restée soluble est encore sur l’écran et obture toujours la zone de soie à ouvrir. Une fois l’insolation terminée, on rince l’écran à l’eau claire. C’est la phase de révélation, ou plus exactement de dépouillement. L’émulsion soluble «fond». Elle est délicatement chassée sous une légère pression d’eau, et on libère ainsi la surface de soie correspondant au motif à imprimer: l’encre pourra passer au travers et marquer le support choisi.
Une fois sec, notre pochoir ainsi réalisé est prêt à servir.

Vue de la face du pochoir qui viendra au contact du support à imprimer.

Le cadre est devenu pochoir. Le visuel est maintenant imprimable autant de fois que l’on souhaite. Et si nécessaire, le typon peut servir à refaire le pochoir. Bien qu’à des fins artistiques on ait la liberté de poser deux encres de couleurs différentes, ou plus, dans un même écran d’impression, un pochoir est prévu pour le passage d’une seule couleur. Une image contenant plusieurs couleurs devra donc être traité couleur par couleur, si l’on veut en obtenir une reproduction fidèle.

Il faudra alors autant de pochoirs que de couleurs. Celles-ci auront été au préalable séparées numériquement depuis le fichier de l’image que l’on souhaite reproduire, puis réparties sur autant de typons que nécessaire. La réunion des couleurs reconstituera totalement l’image de départ. Elles sont imprimées l’une après l’autre, sur un même support, de façon à ce que chacune d’entre elles retrouve exactement sa place.
Ce procédé de séparation/réunion de couleurs est utilisé dans le cas de l’Aplat Multi et de la Quadrichromie

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